texte Thomas Gornet
mise en scène Marie Blondel
Deux adolescents en fuite.
Deux envies de quitter l’endroit d’où ils viennent, de rejoindre un ailleurs dont ils ignorent même l’existence.
Deux impatiences, deux chantiers en construction.
Ils se rencontrent et se racontent, se projettent, s’enflamment et se reconnaissent.
Cherchez, les garçons.
Plus tard, Tom est confronté à une figure adulte qui l’interroge : Où est Tony? Que s’est il passé entre eux? Quel lien s’est-il noué puis dénoué? Pourquoi Tom refuse-t-il de répondre aux questions?
Une barrière a été franchie, une limite dépassée… Lequel des deux est-il allé trop loin ?
Chercher le garçon.
Ce titre nous venu naturellement en entendant un soir cette chanson de Taxi Girl alors que nous n’en étions qu’aux balbutiements de notre histoire. Cette musique, c’est tout un univers ; une ambiance de nuit, de perte, de danse, de solitude mêlées à la lumière de la voix de Daniel Darc. Pour nous, c’est toute la contradiction de l’adolescence. Le jour et la nuit dans de jeunes corps à peines terminés.
Nous avons eu envie pour cela de travailler avec de très jeunes acteurs, travailler avec la matière brute, mal-façonnée, vive et à vif. Ils sont accompagnés d’une comédienne plus mûre, aguerrie, qui est la figure du monde des adultes (la mère, le professeur, l’assistante sociale…) qui les épaule au plateau et hors plateau. Ces jeunes gens évoluent autour de matières brutes elles aussi ; les images qui nous viennent sont celles de parking sous-terrains, d’immeubles en ruines et d’usines défraîchies, des lieux où des solitudes errent…
Nos deux héros se cherchent. Ils cherchent le garçon qu’ils sont. Ils le cherchent en l’autre aussi.
Cette histoire parle de la recherche de soi, du désir de l’autre, de pulsions de vie dévorantes, de ce que l’on projette en l’autre et des déceptions qui en découlent.
Lorsque les corps parlent d’eux-mêmes, parfois les mots sont superflus alors nous cherchons ensemble les endroits où la parole est inévitable, percutante et nécessaire.
avec Pierre Bidard, Nicolas Dupont, Rama Grinberg
collaboration artistique Mathieu Quintin
scénographie & création lumière Lucie Joliot
création sonore Adrien Ledoux
photos Thierry Laporte
production Cie du Dagor / co-production et accueil en résidence DSN-Dieppe scène nationale / Théâtre Jean Lurçat-scène nationale d’Aubusson // accueil en résidence La COLOC’-Ville de Cournon d’Auvergne avec le concours de l’Etat-Ministère de la Culture (DRAC Limousin) et le soutien du Conseil Régional du Limousin / projet bénéficiant du dispositif d’aide à la coproduction de la région Limousin / ce texte a reçu les encouragements du Centre national du Théâtre